mardi 24 juin 2014

Visite NESO chez Jean-Luc MERCIER, le 27 avril 2014




Nous n'étions pas très nombreux pour la visite sur les lieux d'élevage de Jean-Luc Mercier ce dimanche après midi. Mais Jean-Luc préférait le petit nombre.


De l'étable...

Il élève 50 vaches et 11 chevaux sur 50 hectares sur un parcellaire éclaté.
Nous n'avons pas eu le temps de visiter toute l'exploitation mais avons d'abord découvert les deux étables à l'intérieur du vieux village d'Opme sur le plateau venté au-dessus de Romagnat.
Il y élève les veaux de lait avec leur mère.

Cette activité très coûteuse en temps, il a choisi de l'arrêter. Non seulement les veaux sont cantonnés avec leur mère dans l'étable le plus clair de leur temps, mais les veaux réputés pour avoir une chair très claire ne sont peut-être pas si différents de ceux élevés en plein air. Pour avoir un ordre d'idée un veau tète 1 à 2 litres de lait par jour à la naissance jusqu'à 20 litres environ à la fin de son développement.
Jean-Luc va donc prochainement gagner environ 3 heures par jour sur à peu près 14 h de travail quotidien l'hiver et l'été (un peu moins le printemps). Lorsque nous avons fait le calcul, nous étions tous un peu perplexes en sachant que les vacances ne sont pas de mise dans ce métier.


 ...Aux champs.

Nous nous sommes ensuite rendus sur deux des pâturages. Nous y avons vu de belles ferrandaises, réputées pour être de bonnes laitières originaires de la chaîne des Puys.


Une d'entre elles devrait mettre bas prochainement

Une Aubrac avec son veau (d'herbe celui ci)

Un jeune taureau de race Angus (bovin d'origine écossaise) se trouvait au milieu des vaches. Réputé pour fournir de la très bonne viande, il servira bientôt de croisement, même si sa progéniture devra être nourrie plus longtemps pour être à maturité.



Sinon une fois par an un vétérinaire vient passer 3 jours auprès des bêtes de manière à effectuer des contrôles sanitaires (prélèvements de sang sur chaque animal).
L'abattage des bêtes se fait à Brioude.
J.Luc possède 3 tracteurs de manière à faire les travaux des champs, surtout récolter le foin pour ses bêtes qui restent tout l'hiver dehors (ce sont des races rustiques !). Elles sont nourries également de luzerne, d'orge et de blé, ainsi que de drèches de maltage biologique (orge germé et torréfié) récupérées chez nos producteurs-brasseurs du Plan B à Clermont-ferrand.

Le repos des braves

Vint enfin le moment d'échanger autour d'un thé, d'un gâteau et du bon pain de Maria Cohendy, le temps d'évoquer quels pouvaient être ses besoins et l'éventuelle possibilité de soutien de l'AMAP.
Nous avons donc décidé d'organiser une après-midi de débroussaillage (qu'il n'a pas vraiment le temps d'effectuer) le dimanche 18 mai.
Et l'idée a germé de reprendre contact avec le comité de quartier de Montferrand de manière à passer une info dans la gazette et promouvoir l'AMAP et ses différents producteurs.

 

 

Présentation de la ferrandaise qui constitue le principal de son élevage : 

C'est une race locale rustique qui fut la principale race bovine jusque dans les années 50 dans le département pour ensuite décliner pendant 30 ans. Puis grâce à la mobilisation du Parc Régional d'Auvergne et l'Institut de l'élevage, elle a retrouvé un effectif important depuis les années 90 qui n'a cessé de croître.
Il existe plusieurs types de robe et de coloration :
  • La robe barrée : elle comporte de grandes taches irrégulières. La tête est rouge et le front marqué d'une tache blanche de forme plus ou moins triangulaire.



  • La robe bregniée : dans ce cas les flancs sont plus ou moins mouchetés de rouge (ou de noir) et la ligne du dos est blanche, et la tête est blanche mais légèrement mouchetée, surtout au niveau des joues et au-dessus des yeux.

     
  • une "poudrée"
  • La robe poudrée : elle est très majoritairement blanche, avec quelques points colorés au niveau des flancs, du bas des pattes et des joues.